• ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

    JARNY : QUI VEUT SAUVER LA PEAU DE L’OURS ?

    A peine l’opération "Ça va chauffer" s’est-elle conclue à Jarny, que d’autres écologistes en herbe envahissent le parc de Moncel. Le développement durable était également à l’honneur à l’espace Gérard-Philipe.

    L’opération "Ça va chauffer" à Jarny vient à peine de toucher à sa fin, ce jeudi. Et déjà hier, la ville de Jarny accueillait une nouvelle fournée d’enfants à la main verte : 500 élèves du CP au collège viennent de Jarny, Champigneulles, Dombasle-sur-Meurthe, Pont-à-Mousson, Tantonville ou encore Saint-Max, répartis entre le château de Moncel et l’espace Gérard-Philipe. «Douze classes volontaires de tout le département ont pris part à ce projet d’accompagnement aux technologies de l’information et de la communication pour l’éducation, détaille Stanislas Adamkiewicz, directeur du centre départemental de documentation pédagogique de Meurthe-et-Moselle (CDDP 54).Les écoliers ont choisi un sujet sur l’écologie et ont produit un écrit sur ce thème, mis ensuite en ligne sur un site d’écrivain public. Ainsi, chacun a pu consulter les travaux des autres. »

    Après avoir partagé des connaissances de manière électronique, les enfants ont donc profité des ateliers, déjà en place dans le parc de Moncel : «Cette journée est une sorte de récompense, estime Philippe Langlois, enseignant rattaché au centre régional de documentation pédagogique (CRDP). Le but de cette rencontre physique : que les gamins soient actifs et qu’ils se prêtent à la manipulation.» Et les intéressés ne s’en privent pas. Ils sont sur tous les fronts : découverte des énergies renouvelables, jeux d’enfants en version écolo, décollage de fusée à la force de l’air comprimé et de la force musculaire…

    <xintertitrefilets style_sheet="IntertitreFilets">L’été sans banquise</xintertitrefilets>

    Dans le même temps, l’autre versant de la manifestation se déroule à l’espace Gérard-Philipe, dans Jarny même. Jean-Louis IMBS y tient conférence pour aborder le réchauffement climatique. Une conférence pour attirer des écoliers et collégiens ? «Pour les intéresser, je pars de l’histoire de l’ours. Lorsqu’il pêche le phoque, l’animal fait un trou dans la glace, décrit le naturaliste. Désormais l’été ce n’est plus possible, car la glace fond. Et si l’ours n’a plus de banquise, c’est dû aux habitudes que nous avons ici, et qui se répercutent là-bas. »Le spécialiste de la nature en profite pour faire le lien avec l’actualité : « D’ailleurs, les conséquences, nous les subissons déjà. Rien que les inondations de la semaine passée… »
    Dans la foulée, Jean-Louis Imbs procède à un tour d’horizon des thématiques environnementales : les économies d’eau, d’électricité, les gestes simples… Le public, attrapé par les pattes de l’ours, est conquis. Mais est-ce suffisant ? «Si 10 % de ces élèves sortent d’ici en se sentant concernés, c’est déjà bien ! »
    Dès la semaine prochaine, Jean-Louis Imbs s’en ira à nouveau au Groenland, puis sur l’île de Spitzberg, en Scandinavie, pour poursuivre son combat en faveur de la nature : «Mes activités coûtent de l’argent. Je pars du principe que cela devra s’arrêter quand, un jour, j’aurais convaincu suffisamment de monde…»

    X. J.

    Publié le 21/06/2008


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