• DEPART POUR LE SPITZBERG!

    Mi-août est une bonne période pour emmener un groupe de passionnés pour un tour du Spitzberg en bateau polaire.

    Situé à mi-chemin entre la Norvège et le Pôle Nord, l'archipel du Svalbard (l'archipel aux côtes blanches) appartient à la couronne de Norvège. Cet archipel accueille de nombreux bateaux de croisière tous les ans, essentiellement sur sa côte ouest, dans la Baie de la Madeleine. Faire le tour des îles, et notamment par 82° de latitude nord, représente une réelle expédition car la banquise peut se révéler dangeureuse pour la navigation.

    C'est cette banquise qui représente le but ultime du voyage, car elle offre (pour combien de temps encore?) le gîte et le couvert aux ours polaires. Pour en savoir plus, voyez l'article sur le réchauffement climatique et la carte de l'Arctique dans la galerie photos.

    Après la canicule de juillet, se retrouver au Spitzberg est un vrai bonheur pour le voyageur en manque d'air! Situé entre 70° et 81° de latitude nord, l'archipel du Spitzberg -les sommets pointus- est rattaché au Royaume de Norvège. Longyearbyen est la principale communauté avec 1500 habitants. Ici le réseau routier se limite à quelques kilomètres de pistes: autrement dit les déplacements hors du village se font à pied, en kayak ou bateau l'été, en motoneige  et traîneaux l'hiver.

    Et c'est par l'océan que nous découvrirons le SVALBARD, l'archipel aux côtes blanches. Le bateau quitte le port de Longyearbyen pour faire route vers le Nordaustlandet -la terre du nord-est-, accompagné par un vol de pétrels fulmars qui du bout de leurs ailes viennent rider une mer d'huile. A la sortie de l'Isfjord, nous mettons le cap au nord pour poursuivre ensuite notre navigation vers le fjord de Monaco.

    Mais qu'est-ce qui peut bien nous attirer dans cette contrée réputée inhospitalière?

    A suivre...


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  • CA Y EST! Me voilà de retour d'un périple en Colombie Britannique, la province "Pacifique" de l'ouest canadien.

    En mai, fait ce qu'il te plait: c'est la devise des oursons qui après l'hibernation dans la tanière aménagée par leur mère, découvrent ou redécouvrent (pour ceux nés l'année dernière) les joies de la vie au grand air.

    Ils passent maintenant leurs journées à gambader, grimper aux arbres, jouer et ammasser du poids.

    Deux espèces d'ours sont présentes en Colombie Britannique: l'ours noir (le plus commun) et le grizzly (ursus arctos horribilis). Plus au nord, dans le Yukon et en Alaska apparaît l'ours blanc (ursus maritimus).

    Si l'ours blanc se nourrit à 95% de phoques, ses "cousins" sont davantage  omnivores et adaptent leur régime alimentaire aux saisons.

    Ce printemps, j'ai pu observer de près, et à mon gré, une ourse noire accompagnée de ses trois oursons: en effet, elle a élu domicile dans un bosquet en face de la maison qui m'héberge, à l'entrée du village.

    C'est ainsi qu'à pieds ou à vélo, j'avais plusieurs rendez-vous quotidiens avec la famille: le matin entre 7 et 9h, un moment où tous les quatres sont actifs à la recherche de nourriture: herbes, racines, quelques insectes, mais jamais d'incursion vers les habitations à la recherche de quelque poubelle mal fermée.

    Car c'est là le risque majeur pour les oursons: si leur mère leur apprend à s'approprier de l'alimentation humaine, la confrontation avec l'homme tournera en défaveur de l'ours qui tôt ou tard, sera abattu.

    Mais notre ourse est une mère attentionnée, expérimentée. Mes approches ne l'ont jamais perturbée, elle dans le bosquet, moi en bordure. Souvent nos regards se sont croisés, et une forme de respect mutuel s'est installé. La présence de mon vélo et le crépitement de l'appareil photo lui sont devenus si familiers qu'elle doit se rendre compte de mon départ depuis quelques jours! Moi en tout cas, elle me manque beaucoup...

    Un matin, en sortant de chez moi, je vois deux oursons perchés à 10 mètres du sol dans des "cotton tree", des peupliers du nord. Surpris par leur posture, je m'interroge sur leurs motivations à se réfugier là haut. La réponse me parvient un peu plus tard: un grizzly mâle a fait son apparition et par précaution, la mère envoie sa progéniture dans les airs.

    Car un grizzly adulte, par son poids, n'a aucune chance de grimper à l'arbre. Au sol par contre il représenterait un réel danger, car certains vieux mâles sont parfois prédateurs de leur espèce et de l'espèce ours noir. A mon arrivée, le grizzly prend la fuite: je ne le reverrai pas de tout mon séjour.

    Dans les parcs nationaux canadiens, lieux très fréquentés par les touristes, les scientifiques ont observé un taux de survie des oursons plus important que dans les endroits reculés: ils en déduisent que la présence de l'homme tient à distance les vieux mâles.

    Pour revenir à la cohabitation homme-ours, j'étais abasourdis de voir les enfants du village s'intéresser de près à la vie des ours: à savoir qu'à la sortie de l'école le premier qui voit l'ours prévient les autres et c'est vite l'atroupement -à distance respectable- pour obesrver le spectacle qu'offre la nature. Moi qui usait de ruses de Sioux pour m'approcher sans bruit, j'ai appris que l'ours -notre ourse- n'était absolument pas farouche et les cris de joie des enfants ne l'incommodaient nullement.

    Si l'espèce la plus communément observée au printemps est l'ours noir, il est intéressant de savoir qu'il vit dans le Nord Ouest de la Colombie Britannique une petite population qui a changé de robe: blanc, crème ou encore canelle (voir photo). Cette espèce est connue depuis des millénaires par les indiens de la Côte Pacifique (une prochaine série d'articles leur sera consacrée) qui l'ont appelé SPIRIT BEAR, l'ours ESPRIT. Le premier "blanc" à l'avoir décrit est un assistant du  directeur du Muséum de New-York dans les années 20: il lui donna le nom du directeur M.  KERMODE, d'où le nom scientifique de Kermodei .

    A suivre...: voir l'article "Voyage au pays des ours: l'automne".

     

     

     

     


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  • OGM: Organismes Généralement Méconnus. En effet, nous consommons d'ores et déjà des Organismes Génétiquement Modifiés, mais sans le savoir. Car il ne faut surtout pas inquiéter inutilement le consommateur, surtout qu'il n'y a aucun risque pour lui, dixit les producteurs et les politiques.

    Dans CONsommateur, il y a con: eh oui, c'est ainsi que l'on considère le citoyen, pas adulte, incapable de faire la part des choses: il faut donc décider à sa place, lui dire ce qui est bon pour lui!

    OGM: Organisme Générant un Maximum de profit! Car c'est de cela qu'il s'agit. S'emparer du vivant, le breveter et maîtriser toute la chaîne: production des semences, des engrais et pesticides, contrôler le marché de la collecte et de la transformation (pour le maïs par ex.) et enfin produire les MEDICAMENTS qui soigneront les populations lorsqu'elles seront atteintes de maladies nouvelles, liées à une alimentation déficiente.
    Parano? Non, plutôt réaliste, mais pas fataliste!

    Car l'on peut réagir: à Wattwiller dans le Haut-Rhin, un homme est à la fois ingénieur agronome et maire de la commune. A ce titre il favorise l'agriculture bio, et prend un arrêté anti-cultures OGM. Mal lui en a pris car le Préfet (donc l'Etat Français) vient de condamner cet arrêté, le considérant comme illégal. Et autorisant des cultures OGM à proximité des cultures bio.

    La contamination sera inévitable et tant pis pour le bio, mais bon, Bruxelles (mais il ne s'agit jamais que de nos députés élus sur le plan national) n'a-t-elle pas d'ores et déjà fixé le taux d'OGM toléré dans les productions de l'agriculture biologique (0,90%)?

    Quel lobby oeuvre dans l'ombre pour ainsi rendre idiots nos députés, fonctionnaires et autres élus?

    Suite plus tard, là je sors m'oxygéner, j'en ai besoin...


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  • PALOUMA est lâchée, un deuxième ours l'a rejoint aujourd'hui et d'autres devraient suivre. On a envie d'applaudir, de féliciter les hommes et les femmes qui s'investissent dans ce projet de réintroduction et de repeuplement de nos belles montagnes.

    Mais je ne peux m'empêcher d'être souscieux, sceptique quant à la finalité de cette démarche: en effet, tout est présenté comme un combat entre pros et contras, chaque camp voulant faire passer sa volonté, avoir raison de l'autre.

    Mais a-t-on demandé l'avis de ces sympathiques plantigrades?  Certes, Janez KASTELIK, le responsable slovène en charge de la coopération avec la France, assure que toutes les précautions furent prises lors de la capture et du transport pour éviter tout stress. On lui avait assuré que les mêmes égards seraient réservés aux jeunes ours à leur arrivée en France.

    Mais que n'a-t-on vu aujourd'hui: des manoeuvres de diversion entre pros et contras, pour finalement s'affronter et terroriser les ours par des salves de munitions et de pétards. Quel triste spectacle!

    La vraie raison qui me fait douter de la réussite de ce projet, c'est que notre territoire n'offre pas les grands espaces dont l'ours a besoin. Au Canada où je les observe et photographie régulièrement, les ours disposent d'un immense territoire. La Colombie Britannique fait 2X la superficie de la France, pour 4 millions d'habitants, et dans le grand nord l'homme est quasi absent. 

    Et pourtant la confrontation entre l'homme et l'ours existe: et elle se termine toujours par la mort de l'ours. En octobre dernier deux grizzlis décidèrent de se rendre à Stewart, un petit village à la frontière de l'Alaska, histoire de trouver quelque nourriture. Et c'est là où l'homme est coupable: donner accès à de la nourriture facile (poubelles, décharges non clôturées) c'est condamner l'ours à très court terme.

    Je revenais donc d'une sortie de pêche au saumon lorsque JEAN, notre voisine, m'informa d'un "bear warning": une demi-heure plus tard, un magnifique grizzly déambula dans railwaystreet pour rejoindre l'autre versant de la vallée. Le lendemain, il fut rejoint par un ours plus jeune, un mâle d'environ trois ans. Et ce fut la curée: que fait la police, qu'attend-t-on pour les éliminer? La police fit appel aux officiers de l'environnement qui réussirent à piéger le jeune et le réexpédier en forêt. Restait le vieux, qui fut malheureusement abattu le lendemain. Le surlendemain, la première neige tomba, et nous savons que c'est le moment que les ours choisissent pour partir hiberner. L'homme ne lui a pas donné le temps de se retirer, homo sapiens s'approprie le territoire des autres et reproduit invariablement les mêmes erreurs à travers la planète!

    Au fait, connaissez-vous la signification du nom de PALOUMA? Oui, vous avez deviné, c'est la COLOMBE en Occitan..., sans commentaires!


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  • Ca y est, ANTARTICA (sans le C) est dans les salles! Une belle composition, une touchante histoire de chiens de traîneau qui se retrouvent livrés à eux-mêmes dans le grand désert blanc. Je ne vous livre pas la fin de l'histoire, il faudra aller voir le film.

    Les images furent tournées pour l'essentiel en Colombie Britannique, sur quelques fjords norvégiens gelés et quelques prises de vue au Groenland (tout de même). Vous reconnaîtrez d'ailleurs les images du Groenland à la façon dont les chiens sont attelés: en effet sur la banquise on attelle en éventail, alors qu'en forêt (Canada, Alaska) les chiens sont attelés par paire (en principe pour mieux circuler entre les arbres). Enfin quelques shootings ont été réalisés en studio, notamment la scène (de pure fiction) où le phoque léopard surgit...

    Deux heures de suspense, de très belles images, que du bonheur quoi! Donnez votre avis!

    Pour retrouver les chiens de JEMMIE  (le musher et stunt man dans le film), vous pouvez vous rendre au Canada et passer quelques jours dans le bush, en conduisant votre propre attelage. Vous quittez la maison en rondins le matin, les chiens devant vous, le casse-croûte dans le sac à dos et en route pour l'aventure des trappeurs du Grand Nord! 

    Pour tous renseignements, contactez-moi par e-mail.


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