• PHOTO: vêlage de glacier au Spitzberg. La masse bleue représente un fragment fraîchement détaché de la calotte glaciaire. 

    Un consensus scientifique international se fait autour de l'idée que le RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE actuel est dû à un changement de composition de l'atmosphère et de la stratosphère induit par les GES (Gaz à Effet de Serre) et donc lié à l'ACTIVITE HUMAINE sur la planète!

    Les échelles de perception du climat sont certes variables selon que vous êtes animal, plante, humain, pays ou continent: dans l'ARCTIQUE, la perception du réchauffement climatique actuel est de l'ordre de DEUX FOIS plus puissante qu'ailleurs.

    Les changements induits par le réchauffement climatique sont de 4 ordres:

    PHYSIQUES (climat, sol, océan),

    ECOLOGIQUES (migrations du vivant),

    SOCIAUX (migrations humaines),

    ECONOMIQUES.

    Quelques observations de terrain en ARCTIQUE:

    augmentation moyenne des températures en 50 ans: +3 à +4°C

    couverture neigeuse en 30 ans: -10%                                                       

    précipitations (pluies) en 100 ans: +8%                                              

    dégel des surfaces de permafrost  en 30 ans: +2%                                   

    recul de la banquise estivale en 25 ans:  -15 à -20%  

    augmentation du niveau des océans en 100 ans: +10 à 20cm   

    En Alaska les feux de forêts et le dégel du permafrost laissent place nette à de nouvelles espèces végétales venues du sud, repoussant d'autant les espèces endémiques. Les routes de migration des caribous sont modifiées par le dégel prématuré des lacs et fleuves, les poissons des océans mais aussi les saumons ne sont plus forcément au rendez-vous annuel car la composition chimique et les températures de l'eau se modifient. Les "caprices" climatiques rendent les déplacements humains inévitables, des villages entiers "déménagent"; pour ceux qui restent, les déplacements sont beaucoup plus risqués car les prévisions météorologiques sont moins fiables qu'autrefois.

    A cela s'ajoutent l'augmentation des radiations UV (+30% en 30 ans) sur les humains avec pour conséquences un affaiblissement du système immunitaire. Le règne animal et végétal (mauvaise photosynthèse des végétaux au printemps) est aussi perturbé par les UV.

    La pollution chimique fait des ravages: les ours polaires et les orques sont des mammifères prédateurs en bout de chaîne alimentaire et concentrent ainsi un maximum de pesticides qui mettent en péril la santé des deux espèces.   

    La surpêche appauvrit l'Atlantique Nord au point de le rendre inhospitalier pour bon nombre d'espèces.   

    Bien sûr l'histoire des climats nous apprend que de tout temps des variations climatiques importantes se sont succédées, modifiant parfois radicalement le visage de la planète. Les alternances de périodes chaudes puis froides s'expliquent par des variations de l'intensité de l'énergie solaire modifiée par l'orbite et la vitesse de rotation de la Terre, ainsi que par la composition de l'atmosphère. Etudes géologiques, analyses des carottes glaciaires, des dépôts coralliens ou encore des cernes de croissance des arbres nous renseignent sur le passé climatologique de la Terre (les paléo-climats).

    Mais jamais les impacts n'ont été aussi forts, aussi rapides, aussi menacants! Et ils n'atteindront leur pic que d'ici 30 à 40 ans, avec des effets retard qui s'étaleront sur des siècles.

    Les conséquences du réchauffement ne se limiteront pas à l'Arctique ou à l'Antarctique. Non! Nous serons tous rapidement concernés par l'augmentation potentielle du niveau des océans et la modification des courants marins (Gulf Stream) d'une part, par l'augmentation des températures suite à une absorption plus forte des rayons solaires (auparavant reflectés par la couverture neigeuse et la banquise) et la libération de GES (le méthane piégé dans le permafrost) d'autre part. Ceci modifiera les modes de vie de l'Homme sur la planète Terre!

    Une inversion de tendance est-elle envisageable? Oui, sur le très long terme, tout en commencant dès aujourd'hui à changer nos habitudes de consommation: limiter la consommation d'énergies, réduire la masse des déchets, veiller au respect de la biodiversité en interdisant les OGM, faire jouer le principe de précaution à chaque fois que le doute subsiste.

    C'est là la mission de chacun, car la Terre ne nous appartient pas, nous ne faisons que l'emprunter aux générations futures... 

    Consultez le dossier consacré au RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE dans le Magazine TONIC (rubrique PRESSE).


    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique