-
Par BIG BEAR le 10 Juillet 2008 à 12:25
IMPRESSIONS ARCTIQUES....
Dès l'arrivée a Kangerlusuuaq sur la côte ouest du Groenland, le choc est brutal: il fait chaud, et si ce n'etait pour me protéger contre les moustiques, j'enlèverais bien mon Tshirt. La calotte a reculé depuis mon dernier passage voilà trois ans, cela se voit à l'oeil nu. Et la végétation avance...la nature a définitivement horreur du vide.
Plus au nord, à Uumaanaq, les habitants m'expliquent que leur mode de vie est en train de changer. L'été apporte son lot de touristes qui profitent du recul de la banquise estivale pour s'aventurer à plus de 70 degres de latitude nord. Si ces touristes représentent une fenêtre ouverte sur le monde pour les enfants selon les dires d'un responsable local, ils détournent aussi les adultes de leur activité traditionnelle -la pêche- vers des activités d'animation touristique, plus lucratives pour quelques uns.
A Ilulisaat -le village des icebergs- le glacier souffre sous une température de +20 degrés dans l'après-midi. Assis sur le parvis de l'église en bois qui fait face à la mer, je regarde passer les icebergs, géants de glace aux pieds si fragiles. Avec un citoyen suisse qui le matin même a suivi ma conférence sur le réchauffement climatique, nous devisons sur l'avenir de la calotte du Groenland, de la montée prévisible des océans, mais aussi de la montée inexorable du prix du pétrole qui, en limitant nos activités , pourrait se montrer salutaire pour le climat de la planète!
Au marché local de Sisimiut, la viande de baleine est en vente à côté de la viande de phoque et du fletan. MIKI, un artiste Inuit qui m'accompagne lors de ce voyage, essaye de me convaincre que la chasse à la baleine est d'une nécessité vitale pour la population, tant pour se nourrir que pour son aspect culturel. Non, Miki, je ne partage pas ton point de vue. Il le sait, cela ne nous empêche pas de gratter la guitare le soir même et de fredonner ensemble quelque airs mélancoliques qui racontent le passé de ce peuple de chasseurs...
votre commentaire -
Par BIG BEAR le 12 Juin 2008 à 16:09La dure vie de la Moder... et des pêcheurs
S'il en est que la mise en service de la nouvelle station d'épuration à Menchhoffen réjouira, ce sont bien les pêcheurs habitués de la Moder. Même si la vétusté de l'actuelle infrastructure n'est pas responsable des principales pollutions de ces dernières années, c'est déjà ça... Pour Joël Stoerck et Gérard Rohr, respectivement président et membre du comité de l'association de pêche (AAPPMA) d'Obermodern et environs, la pollution engendrée en mai dans la Moder à la suite des problèmes à la station d'épuration de Menchhoffen (lire ci-contre) « n'est pas trop grave pour les poissons ». « Les bactéries des matières fécales ne font rien, les phosphates des lessives sont plus gênants ». Mais cela se rajoute à une série de pollutions qui se succèdent dans la pauvre Moder, et les pêcheurs en ont ras-le-bol. « Ça fait longtemps qu'il y a une pollution diffuse dans la rivière, mais depuis deux, trois ans, c'est vraiment grave », souffle Gérard Rohr. Et Joël Stoerck de faire un inventaire sinistre et non exhaustif. « La plus grosse pollution, c'est celle du 11 septembre 2006 (voir DNA du 16/09/06), quand du cyanure s'est échappé de Munsch-Gulden » à Wingen-sur-Moder. Jusqu'à Pfaffenhoffen, la quasi totalité des poissons étaient morts. Entre abattement et colère Puis en juin 2007 (voir DNA du 1/07/07), rebelote, « quelqu'un a balancé du cyanure dans les égouts qui est passé par la station d'épuration de Wimmenau, qui ne peut pas traiter ce produit ». Ghislain Kiffer, du SDEA, a confirmé hier qu'« on avait retrouvé beaucoup de cyanure dans les boues de la station de Wimmenau, mais on ne peut pas dire d'où cela provient ». Le maire d'Ingwiller Hugues Danner est encore plus prudent, affirmant juste que « cette pollution qui a entraîné la mortalité piscicole a eu lieu en amont d'Ingwiller ». Joël Stoerck pointe également du doigt un « rejet de la station d'épuration de Menchhoffen en juillet 2006 ». Ou un « rejet d'eau laiteuse le 8 mai dernier dans le fossé de Schillersdorf ; le problème, c'est que des poissons y fraient », lance-t-il sans connaître l'origine de ce phénomène et sans savoir s'il aura un impact. Les pêcheurs d'Obermodern cherchent aussi le responsable d'une pollution récente qui a décimé 80 carpes d'environ 3 kg chacune dans un des étangs du village. Lors de leur opération « rivière propre » en avril, ils ont aussi récolté « des quantités industrielles de bouteilles en plastiques ». Entre abattement et colère, ils constatent ainsi régulièrement l'impact de ces pollutions sur l'environnement, mais aussi sur leurs finances. En 2007, 5 000 ? de poissons avaient été immergés dans la Moder et dans les étangs. A quoi bon si c'est pour retrouver des cadavres. Pour remplir les fonds de l'association, ils organisent samedi prochain une fête avec sanglier à la broche. Et demandent « que les autorités préviennent tout de suite quand il y a des pollutions plutôt que d'espérer un gros orage pour que ça passe ». J. Ey. Édition du Jeu 12 juin 2008 précédent sommaire <./> suivant En septembre 2006, une pollution au cyanure a décimé les poissons de Wingen à Pfaffenhoffen. (DNA du 12.06.08)
votre commentaire -
Par BIG BEAR le 5 Juin 2008 à 18:19Il s'agit là typiquement d'une problématique de DEVELOPPEMENT DURABLE: l'enjeu est à la fois ECOLOGIQUE (pollution des terres, des eaux, de l'air), ECONOMIQUE (une société privée fera payer très cher ses services aux collectivités qui lui confieront l'enfouissement de leurs ordures, tandis que la valeur du patrimoine -maisons et terrains à l'entour- s'effondre) et SOCIAL (on tente d'imposer aux habitants de l'Alsace Bossue une montagne d'ordures qu'ils n'ont pas fabriquée, et les problèmes de santé qui en découle).
Ces problèmes de SANTE PUBLIQUE sont archis connus en Italie où les cancers des organes digestifs et respiratoires sont en augmentation astronomique chez les riverains des décharges. Non, l'Alsace Bossue ne sera pas la Sicile du Nord!
Face à ce défi typique du 21e siècle, quelle attitude adopteront les différents acteurs? Les propriétaires des terrains sauront-ils résister aux quelques millions d'Euros qui leurs sont proposés? La population aura-t-elle suffisamment de poids face aux géants du marché des ordures? Les élus locaux et régionaux sont-ils prêts à s'engager aux côtés des citoyens pour faire face à cette menace? Enfin, en tant que citoyens, sommes-nous prêts à changer nos habitudes de consommation de manière radicale?
Autant de questions qui devront rapidement trouver une réponse. En tout cas les RV des dimanches 8 et 15 juin apporteront à tous un éclairage indispensable pour comprendre les enjeux!
votre commentaire -
Par BIG BEAR le 13 Juin 2007 à 14:48
Mon ami Claude BELLANGER de Terrace en Colombie Britannique vient de m'appeler pour me donner une bien triste nouvelle.
Petit retour en arrière: les quelques milliers de hectares de forêt entre Terrace et Meziadin Lake recèlent un trésor unique au monde: il s'agit d'un ours à la robe crème, le Kermodei Bear , une variante de l'ours noir. A peine 400 individus vivent dans ce coin perdu près de l'Alaska, et ils ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde!.
Ce n'est qu'au bout de quatre années de visites régulières dans la région que j'ai pu photographier mon premier et seul Kermodei, le long du highway en mai 2006. Une jeune femelle, en très bonne santé, une de ces futures mères capables de perpétuer l'espèce. Pas farouche, faisant confiance à l'homme, elle était connue de tous ceux qui fréquentent régulièrement le secteur.
Et puis ce printemps, le drame s'est produit. Lorsque Claude m'en a parlé, j'ai d'abord pensé à un accident de circulation. En effet les chocs avec les camions grumiers ne sont pas rares et toujours fatals aux ours. Car le grand danger pour l'espèce, c'est l'homme qui rase des pans entiers de la forêt et qui tue lors du transport du bois.
Mais cette fois-ci, les raisons de la mort sont tout autres! L'incroyable, l'inimaginable s'est produit: notre amie fut abattue par balle! Celle d'un braconnier? La police pense que non, car il aurait dépecé la bête pour récupérer la fourrure. Un promeneur se sentant menacé? Non plus, car notre ourse n'était pas du genre à impressionner, ni à agresser. Reste l'hypothèse de l'assassinat gratuit, par un type probablement ivre, qui n'a trouvé d'autre distraction que de faire un carton!
Que faire: mettre un garde derrière chaque buisson? Interdire les armes? Eduquer? Les moyens de surveillance ne seront jamais suffisants sur ces immenses territoires, la chasse fait partie de la "culture" des Canadiens (je rappelle que je suis opposé à la chasse). Reste à former les jeunes, mais peut-on lutter contre la cruauté, la connerie?
Reste à espérer que l'auteur de cette atrocité se démasquera lui-même, par vantardise. Cela et déjà arrivé par le passé. Il risque alors une très forte amende, la saisie de toutes ses armes et une interdiction de chasser à vie. Malheureusement cela ne redonnera pas la Vie à notre Kermodei...
votre commentaire -
Par BIG BEAR le 30 Décembre 2006 à 12:56L'administration BUSH autorise à nouveau le massacre des loups en ALASKA! Consultez le site de la Fondation Brigitte Bardot et SIGNEZ LA PETITION (cliquez sur le texte en sur-brillance bleue). Elle est en anglais mais il suffit d'introduire vos coordonnées pour participer, le texte de la lettre est déjà rédigé, l'anglais n'est utile que si vous souhaitez personnaliser le message.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique