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    La page 1 vous informe sur le phénomène du réchauffement climatique.

    La page 2 vous donne l'état des lieux.

    La page 3 enfin vous propose des pistes simples pour agir!

     

    LA MAUVAISE SANTE DE LA PLANETE TERRE EXIGE QUE NOUS CHANGIONS NOS HABITUDES, ET VITE !

     

    De mes voyages dans les régions polaires –en Arctique et en Antarctique- ou encore dans le grand nord canadien et en Alaska, j’ai tiré la conviction que nous faisons fausse route lorsqu’il s’agit de notre comportement sur la Terre.

    Qui a regardé droit dans les yeux une maman grizzly qui nourrit, éduque et protège avec courage ses petits comprend le message de la vie.

    Celui qui a vu la tristesse du regard de l’ours polaire qui jeûne dans la Baie d’Hudson en attendant une banquise qui tarde à se former ne peut plus détourner son regard.

    Qui a vu des parents manchots s’affairer autour du cadavre de leur jeune, qui est mort exténué par des températures excessives, se doit de réagir.

    De mes rencontres faites en Alsace je tire ma motivation pour venir vous parler des problèmes de la planète. Et vous demander à vous tous de passer à l’action. Car vous êtes nombreux à vous interroger sur l’avenir le la planète, sur le vôtre et sur celui de vos enfants. Vous cherchez des voies alternatives et vous avez raison, car l’heure est grave.

     

     

     

     

     L'HOMME FAIT PARTIE DE LA BIODIVERSITE.

     

    C’est quoi la biodiversité ? La planète a depuis la nuit des temps hébergé des millions d’espèces. Plantes, animaux, et plus tard l’homme ont vécu en harmonie pendant des millions d’années. Mais avec l’évolution de l’activité humaine, la nature recule et la biodiversité s’appauvrit. A chaque fois que nous déforestons, que nous polluons les océans, les fleuves et nos rivières, que nous maltraitons la terre qui nous nourrit, des espèces disparaissent. Au rythme actuel, la moitié des espèces encore vivantes aura disparu à la fin du 21e siècles.

    C’est que l’homme au fil de son évolution s’est placé en haut de la pyramide, comme un super prédateur qui se donne tous les droits, un droit de vie ou de mort sur ce qui l’entoure. Attention danger : car à chaque fois qu’une espèce est éliminée, c’est l’ensemble qui s’affaiblit.

    Faut-il rappeler à l’homme qu’il n’est qu’une espèce parmi tant d’autres, qu’il a un devoir de respect de tout le vivant qui l’entoure, bref un devoir suprême de respect de la nature ? Car à force de détruire l’environnement, nous finirons par subir le même sort que d’autres espèces avant nous : maladies nouvelles, empoisonnement par la chimie, stérilité chez l’homme et chez la femme, agressivité vis-à-vis de nos congénères…Est-ce cela que nous voulons ? Certainement pas !

     

     

     

    LE SYNDROME DE LA GRENOUILLE!

     

    Posons-nous quelques bonnes questions : où en sommes-nous avec l’environnement ? Pensons-nous qu’après tout cela ne va pas si mal, que mère Nature s’en sortira toujours, ou encore que la science trouvera bien le remède pour réparer les dégâts ?

    Notre attitude m’inspire une petite histoire : c’est une grenouille qui par accident saute dans une casserole d’eau chaude. Cela se passe au Canada, un soir autour d’un feu de camp. Dès que le batracien est en contact avec l’eau bouillante, par réflexe, il ressort aussitôt de la casserole pour éviter de finir cuit. Le lendemain soir, le même scénario se reproduit, mais l’eau est encore froide : la grenouille reste dans la casserole, elle n’est pas inquiète. Pendant ce temps, la température monte, monte et monte toujours. Finalement notre pauvre grenouille sera cuite ! C’est un peu ce qui nous arrivera avec le réchauffement climatique si nous croyons pouvoir nous adapter, si nous restons persuadés que nous n’avons pas agir! Car si l’augmentation moyenne de la température sur terre était de 0,8°C au 20e siècle, le 21e siècle sera nettement plus chaud, avec une progression de 2° à 5° C en moyenne, autant vous dire qu’en Alsace, zone plutôt continentale,  l’augmentation sera beaucoup plus forte encore ! Alors, serions-nous tous des grenouilles ?

     

     

     

     LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ONT TOUJOURS EXISTES:

     

    Les changements climatiques ont toujours existés, depuis toujours ils ont modifié le visage de la Planète.

    Ce sont les océans et les continents, le soleil et le vent, bref l’atmosphère qui nous entoure qui fabrique les climats par des transferts d’énergie, essentiellement les vents d’altitude et les courants marins qui partent de l’équateur vers les régions polaires. La banquise et les calottes glaciaires agissent à leur manière sur les climats, on y reviendra. C’est cette diversité de climats sur terre qui explique la végétation luxuriante en Amazonie ou au contraire l’aridité des déserts.

    Pour comprendre l’évolution des climats, rien de tel que la machine à remonter le temps : c’est dans les calottes glaciaires des pôles que les scientifiques essayent de reconstituer les climats anciens appelés paléoclimats : sur la base russe de Vostok en Antarctique, des carottages à -3600 mètres permettent de reconstituer 400000 années d’archives climatiques !

    Car la glace emprisonne des éléments en suspension tels les poussières, les pollens, les bulles d’air qui sont autant de témoins du passé. Et c’est par l’étude des paléoclimats que nous savons aujourd’hui avec certitude que l’homme est à l’origine des modifications climatiques.

    Ce qui est nouveau, c’est la vitesse à laquelle le climat se réchauffe et l’ampleur des dégâts déjà provoqués. Au 20e siècle, la température moyenne sur terre a augmentée de 1°. Au 21 e siècle, les scientifiques nous annoncent +5° d’augmentation.

     

     

     

    QU'EST-CE-QUI INFLUENCE LE SYSTEME CLIMATIQUE?

     

    En Arctique dans l’hémisphère nord et en Antarctique dans l’hémisphère sud, le climat est très différent de chez nous. Quand c’est l’été en Arctique, c’est l’hiver en Antarctique. Selon que vous êtes près de l’équateur ou au contraire aux pôles nord ou au pôle sud, la quantité de soleil reçue n’est pas la même. En effet l’inclinaison de la terre par rapport au soleil d’une part, et l’orbite de la terre qui tourne autour du soleil d’autre part, font varier la dose de lumière et de chaleur qui arrive jusqu’à nous.

    Les continents ont également bougé au fil des millions d’années, et si vous regardez un globe, vous constaterez que l’Afrique de l’ouest s’emboîte dans l’Amérique du sud, et dans le sous-sol de l’Antarctique, les géologues ont trouvé des fossiles de palmiers, autant de preuves que ces continents ne faisaient qu’un dans un passé lointain, probablement voilà 65 millions d’années.

    Mais c’est l’activité humaine sur la planète qui influence le plus le système climatique depuis environ 2 siècles. Avec l’industrialisation de nos activités, nous emettons quantité de substances qui partent dans l’atmosphère, notamment les GES, gaz à effet de serre.

    La question qui fera débat dans les années à venir sera la suivante : qu’est-ce qui relève de la météo –le court terme- et du climat –le long terme-, mais cela ne dois pas nous détourner de l’essentiel : agir dès maintenant pour inverser la tendance.

     

     

     

     C'EST QUOI L'EFFET DE SERRE, ET COMMENT CELA FONCTIONNE?

     

    Le développement industriel, cumulé avec l’augmentation de la population, a aujourd’hui des conséquences négatives sur la planète. Chaque fois que nous utilisons notre voiture ou chauffons notre maison par exemple, nous brûlons des énergies fossiles comme le pétrole, le gaz, le charbon. Ces matériaux stockent du carbone qui est un GES et lors de la combustion ce carbone –le CO²- se libère dans l’atmosphère.

    L’atmosphère au-dessus de nos têtes laisse passer les rayons du soleil, ce qui réchauffe la Terre. Une moitié de l’énergie du soleil est renvoyée dans l’atmosphère, l’autre moitié est retenue sur terre, ce qui rend la planète habitable (sinon la température moyenne serait de moins -18°C). Mais si trop de chaleur est retenue, cela devient rapidement inconfortable puis dangereux. Les GES ont pour particularité de renforcer le filtre qui entoure la terre et donc plus de chaleur est retenue.

    Les scientifiques ont analysé les glaces des régions polaires qui nous donnent l’histoire des climats passés. En analysant les résultats, ils ont constaté que la quantité des gaz à effet de serre augmente avec le développement industriel. C’est ainsi que nous savons que l’homme est responsable du réchauffement climatique actuel. Ce qui est important, c’est que si nous en sommes la cause, nous pouvons aussi inverser la tendance.

     

     

     

     LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE INFLUENCE LA PLANETE, ET PARTICULIEREMENT LES REGIONS POLAIRES (1)!

     

    Les régions polaires sont des écosystèmes très fragiles. Commençons par l’Arctique, dans l’hémisphère nord. A 3000 km de chez nous, imaginez des plantes qui survivent par -50°C, ou bien des animaux qui naissent par -35°. Prenons le cas du bœuf musqué par exemple : 1,30 au garrot, 400kg, il ressemble à un petit bison. Voilà un mammifère dont le bébé va subir un choc thermique de quelques 70°, c'est-à-dire l’écart de température entre le ventre de sa mère et l’air ambiant ! Seuls une laine particulièrement épaisse et un métabolisme adapté lui permettent de survivre.

    L’Arctique, c’est d’abord un grand océan entouré de terre : l’Alaska, le Canada, le Groenland, la Norvège, la Russie. Cet océan est couvert de glace de mer –la banquise- pendant l’hiver. Malheureusement, le réchauffement climatique fait fondre cette banquise de plus en plus tôt au printemps, pire elle régresse et d’ici 2040 la banquise risque de disparaître pendant l’été. L’été 2006, un bateau qui depuis 10 navigue au Spitsberg a pour la première fois pu contourner cette île à mi-chemin entre la Norvège et le Pôle Nord. Pire, pour trouver la banquise, il a du se rapprocher à moins de 800KM du PN, une triste première…car cette banquise est aussi le territoire de l’ours polaire.

     

     

     

    LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE INFLUENCE LA PLANETE, ET PARTICULIEREMENT LES REGIONS POLAIRES(2).

     

    Les régions polaires sont des écosystèmes en sursis. Prenons l’Antarctique, dans l’hémisphère sud. C’est un grand continent -+grand que les Etats-Unis- entouré d’un immense océan, couvert de banquise une bonne partie de l’année. Aujourd’hui, l’Antarctique se réchauffe.

    En janvier dernier, le thermomètre en milieu d’après-midi affichait +15°C, et ceci pendant plusieurs jours. Des scientifiques américains m’expliquaient que tous les jours 7cm de neige avaient fondus, et qu’au milieu de l’été austral –quand c’est l’hiver chez nous- la neige de l’hiver dernier avait disparue. Conséquence : la glace ancienne est exposée et se met à fondre à son tour. Les manchots ou pinguins qui vivent sur la Péninsule Antarctique souffrent de cette chaleur, car ils sont protégés par des plumes denses et un duvet qui permet de lutter contre le froid, pas contre la chaleur. J’ai vu des oisillons couchés à même la roche, ailes et pattes écartées pour évacuer la  chaleur ; ils sont alors très vulnérables et les skuas –des oiseaux charognards- viennent les attraper pour se nourrir.

    Ce constat est alarmant, car si les pôles trinquent, le reste de la planète boira tôt ou tard la tasse, et l’Alsace avec…

     

     


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