• Courant du mois de mars, le CANADA a relancé la chasse aux bébés phoques (phoque du Groenland): 345000 blanchons -c'est ainsi qu'on appelle les bébés phoques- sont d'ores et déjà condamnés dans l'Est Canadien, pour la seule satisfaction de quelques uns!

    En effets, ces bébés phoques ne réprésentent pas une source de nourriture, ni même une ressource financière (les consommateurs se sont depuis longtemps éloignés des vêtements en peau de phoque).

    Non, le crime dont les PECHEURS Canadiens accusent les phoques est d'être un soit-disant CONCURRENT: en effet ce mammifère marin vit dans l'océan!!! et se nourrit de poissons!!! Inadmissible...

    En clair, l'homme accuse la nature qui le nourrit d'être en même temps un concurrent!

    Ceci est un faux débat: c'est la SUREXPLOITATION DES OCEANS, la SURPECHE et la DESTRUCTION DES ECOSYSTEMES par des techniques de pêches d'un autre âge (chaluts pélagiques, filets dérivants, maillage trop large) qui déciment les stocks de poissons, et non pas les phoques.

    S'attaquer aux phoques, source quasi exclusive de nourriture pour l'OURS POLAIRE (ursus maritimus), c'est aussi mettre en péril ce magnifique prédateur qui n'avait pas besoin de cela.

    Car le RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE fait sentir son effet dans l'Arctique plus qu'ailleurs: la banquise estivale régresse, et elle se forme avec quelques semaines de retard en automne, condamnant les ours polaires à rester sur la terre ferme. La compétition s'installe entre les mâles adultes, le jeûne forcé les rend agressifs envers les oursons et bien sûr ils errent dans les villages du Grand Nord à la recherche de nourriture.

    A CHURCHILL sur l'ouest de la Baie d'Hudson, le problème est réel et la police municipale a installé une "prison" pour ours afin de les garder sous contrôle entre la fin de l'été et l'arrivée de la banquise.

    Pour faire entendre raison au CANADA, une organisation environnementale "SEASHEPHERD" (les bergers de la mer, c'est joli, non?) organise une campagne de BOYCOTTAGE DES PRODUITS CANADIENS. Paul WATSON a même appelé à le rescousse une vieille connaissance (voir photo des années 70).

    Le boycottage me paraît être un des moyens de protester et j'encourage chacun à suivre cette voie, ainsi qu'à consulter le site des SEASHEPHERDS (voir les liens). Parmi les produits de la mer canadiens on trouve le saumon en conserve, fumé, frais, les crevettes, le homard, les poissons surgelés.

    Envoyez votre pétition à l'Ambassade du Canada en France en passant par l'association: secrétariat@france-canada.info (l'ambassade n'a pas d'adresse e-mail...)

    M. l'Ambassadeur du Canada: HALTE AU MASSACRE DES BEBES PHOQUES!

    Faites circuler l'information, d'avance merci pour eux! Si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas à me contacter. 


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  • JOE est un ami canadien. Natif de l'Ontario, il a passé sa vie dans le bush (dit-il en anglais), dans le bois lorsqu'il parle français!

    Bûcheron de métier, il a fait partie de ces équipes qui ont déboisé l'ouest canadien à raison de 300 arbres par jour et par bûcheron! Heureusement qu'ils ont reforesté depuis: lorsque vous circuler sur le highway, vous voyer des panneaux: forêt récoltée en 1950, replantée en 1955, prochaine récolte prévue en 2025 par exemple.

    Aujourd'hui à la retraite, proche de ses 70 printemps, JOE vit dans sa "cabin" en bois, sans électricité ni téléphone, ni eau courante, ni fuel, pas même un groupe électrogène. Le pick-up DODGE dépasse les 40 ans et ne circule plus que sur les chemins forestiers.

    Qu'à cela ne tienne, ici il faut un bateau hors-bord et une moto-neige, c'est là son seul "luxe"! 

    Ici la nature est généreuse et offre tout à portée de main: le lac est devant la porte, la forêt l'entoure, les truites sont présentes toute l'année et les saumons remontent par centaines de milliers dès le mois de mai, après la débacle de la Nass River et le dégel de Meziadin Lake.

    JOE est donc un TRAPPEUR (le dernier?)! Un vrai, pas très moderne, pas vraiment à l'aise en ville où il se rend une fois par mois pour encaisser sa petite retraite et faire la fête avec ses amis.

    Avant de l'interroger sur son métier, sur la nature qui l'entoure, il faut gagner sa confiance,  car dans le Grand Nord on a appris la prudence, on ne se livre pas comme çà! Trop de "strangers" se sont perdus par ici...La patience est une vertue essentielle pour qui veut découvrir la Nature, et JOE est Nature, il fait partie de cette forêt boréale au même titre que les ours et les loups qui l'entourent.

    Mais une fois la glace rompue, vous pouvez l'interroger sur tout ce qui vous intéresse, il se montrera intarissable, de bon conseil et toujours prêt à vous inviter pour partager son expérience.

    En mars dernier nous avons ainsi passé deux jours en forêt. La température était agréable (-6°C), un beau soleil se reflétait sur une neige qui crissait sous nos raquettes. Car sans les "snowshoes" aucune chance de progresser dans le "bush". Contrairement aux élans d'ailleurs, qui malgré leur poids (+700kg pour un grand mâle) se montrent parfaitement mobiles avec des sabots qui leur permettent de se maintenir sur le manteau neigeux et de le gratter pour accéder à de la nourriture.

    JOE utilise des pièges classiques pour capturer essentiellement des martres et des castors. Parfois un loup se fait prendre, attiré par un morceau de castor faisandé. Mais cela est très rare, car chassé depuis des siècles, jusqu'à extermination dans les régions d'élevage, le LOUP est extrêmement prudent. JOE m'expliquait que le meilleur appât était du castor mariné pendant quelques années dans un vieux fût à essence, bonjour l'odeur, mais il paraît que les loups n'y résistent pas.

    Je me souviens de mon premier loup sauvage, que j'ai rencontré sur le highway entre...chien et loup: nous remontions de Terrace vers le Nord et Meziadin Junction, lorsqu'il traversa la route devant nous: oh ce fut une rencontre très furtive, mais sa haute silhouette et ses yeux en amande restent gravés dans ma mémoire.

    Plus tard, ce fut sur la berge de Meziadin Lake que nous avons fait l'expérience de la meute: après une journée de pêche au saumon et de sorties en canoe, le feu alimenté de cèdre rouge crépite et les filets de saumon redonnent l'énergie pour le lendemain. Une pluie d'automne nous fit préférer le DODGE à la tente pour passer la nuit au sec. Vers 2 heures du matin, nous fûmes réveillés par le hurlement des loups qui entouraient le véhicule; j'en ai encore des frissons dans le dos, non pas de peur, car le loup n'attaque pas l'homme, mais des frissons de bonheur, ce bonheur simple que seule une Nature vierge et sauvage peut vous offrir.

    Le lendemain nous rendions visite à JOE  et nous lui racontâmes notre rencontre nocturne. Il nous expliqua la vie organisée d'une meute avec la louve alpha, le mâle reproducteur et enfin les autres membres (jusqu'à 15) indispensables pour chasser l'élan et subvenir ainsi aux besoins en nourriture du groupe.

    CLAUDE et LORAINE sont trappeurs dans le YUKON, sur un territoire qu'ils arpentent depuis plus de 40 ans, et eux aussi nous racontent leurs expériences avec les loups: ils les ont observés maintes fois chasser en meute, poursuivant un ELAN ou un CARIBOU jusqu'à épuisement, avant de l'achever et le partager selon un rituel immuable. La femelle alpha et le mâle reproducteur se servent en premier, ensuite les autres membres ont accès à la carcasse. Finalement, ce sont les renards, corbeaux et aigles immatures qui se partageront les reliefs du festin et bientôt seule une tache rouge sang sur la neige marquera ce lieu où s'achève et commence le cycle pérpétuel de la Vie, car la mort donne la vie, la vie donne la mort.

    RON est une autre de mes connaissances. Trappeurs depuis des générations dans l'Ontario, lui a fait le choix de quitter l'est pour rejoindre le Nord de la Colombie Britannique, moins exploité, plus rémunérateur donc. Car RON vit de chasse, de trappe et de cueillette de champignons et de baies. 

    Une bonne ligne de trappe est construite de manière à être accessible et de pouvoir relever les pièges par tout temps, même lorsque la neige aura recouvert la forêt boréale de son manteau immaculé. C'est ainsi qu'il met à profit l'été pour débroussailler, élaguer, baliser avec des rubans de couleurs différentes ses lignes, son territoire, qu'il ne partage avec personne. Car les trappeurs ont  un code éthique qui veut que chacun respecte le territoire de l'autre, tiens, comme les loups par exemple.

    A l'automne il sillonne les grandes étendues à pieds et en canoe pour ramasser les champigons (exportés au Japon depuis Vancouver!) et en profite pour préparer ses caches d'appâts et de carburant (eh oui, la moto-neige consomme).

    Dès les premières neiges l'excitation le prend  et il quitte son camp à l'aube c'est à dire en pleine nuit, à bord de sa "snowmachine" pour rejoindre son territoire de trappe.

     

    Suite prochainement...

     


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  • Avez-vous vu la PLANETE BLANCHE?

    Non? Dépêchez-vous, car ici en Alsace le film disparaît déjà des salles: dommage, mais manifestement il ne fait pas recette. Peut-être vient-il trop rapidement après la Marche de l'Empereur? Ou bien aurait-il dû raconter une histoire? Car en fait c'est un pur documentaire, de très grande qualité.

    L'équipe de Thierry PIANTANIDA a fait un superbe travail: des prises de vue exceptionnelles réalisées dans tout l'Arctique, du Canada à la Russie en passant par le Groenland, à grand renfort de moyens techniques: prises de vues aériennes, sous-marines, gros plans d'ours polaires.

    Tous le monde est présent: du lemming au boeuf musqué, les mammifères marins, les ours...

    Pas de mise en scène, mais une succession d'images, une suggestion des problèmes liés au réchauffement de la planète.

    C'est là que le film aurait pu trouver sa valeur ajoutée, en expliquant, en insistant sur les réels problèmes de réchauffement dans les régions polaires. Dommage..., car encore une fois le budget (je ne le connais pas) devait être conséquent et aurait pu servir une grande cause: SAUVER LA PLANETE!  


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  • ANTARCTICA sort en salle le 26/04/06

    Le film raconte l'histoire d'une expédition japonaise en Antarctique au début du 20e siècle.   Les hommes se perdent et les chiens survivent dans l'univers glacé du Continent Antarctique! Le film vous fera découvrir la suite.

    Je n'ai pas d'avis à priori sur la manière dont DISNEY met en scène les acteurs.

    Par contre je connais bien le MUSHER (celui qui conduit les chiens) et qui joue le stunt man (celui qui remplace l'acteur principal dans les scènes difficiles): il s'agit de JEMMY, un canadien qui entraîne une meute de 40 HUSKIES dans les Cariboo Mountains, au nord de Vancouver en Colombie Britannique.

    Les prises de vues furent réalisées essentiellement au Canada et non en Antarctique (trop cher) ou au Groenland (interdit d'ammener les chiens spécialements dressés pour le film): en Colombie Britannique, Smithers et Stewart offrent des paysages magnifiques et un climat nettement plus doux!

    A Stewart, les chiens ont rallié le lieu de tournage sur le glacier à 2400 mètres d'altitude tous les matins en hélicoptère! Ils étaient comiques avec leur harnais, un peu inquiets dans les bras de JEMMY.

    En vrais professionnels, ils ont assuré: les plus costauds attelés devant le traîneau (ce sont eux qui le font décoller), ensuite viennent les coureurs qui donnent le rythme et tirent, enfin en tête une petite femelle, beaucoup plus attentive aux ordres du musher que ne le serait un mâle.

    Souhaitons que le film retrace bien les efforts des chiens et des hommes, car le tournage n'a pas toujours été de tout repos. 

    Faites-moi part de vos appréciations!


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  • PHOTO: vêlage de glacier au Spitzberg. La masse bleue représente un fragment fraîchement détaché de la calotte glaciaire. 

    Un consensus scientifique international se fait autour de l'idée que le RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE actuel est dû à un changement de composition de l'atmosphère et de la stratosphère induit par les GES (Gaz à Effet de Serre) et donc lié à l'ACTIVITE HUMAINE sur la planète!

    Les échelles de perception du climat sont certes variables selon que vous êtes animal, plante, humain, pays ou continent: dans l'ARCTIQUE, la perception du réchauffement climatique actuel est de l'ordre de DEUX FOIS plus puissante qu'ailleurs.

    Les changements induits par le réchauffement climatique sont de 4 ordres:

    PHYSIQUES (climat, sol, océan),

    ECOLOGIQUES (migrations du vivant),

    SOCIAUX (migrations humaines),

    ECONOMIQUES.

    Quelques observations de terrain en ARCTIQUE:

    augmentation moyenne des températures en 50 ans: +3 à +4°C

    couverture neigeuse en 30 ans: -10%                                                       

    précipitations (pluies) en 100 ans: +8%                                              

    dégel des surfaces de permafrost  en 30 ans: +2%                                   

    recul de la banquise estivale en 25 ans:  -15 à -20%  

    augmentation du niveau des océans en 100 ans: +10 à 20cm   

    En Alaska les feux de forêts et le dégel du permafrost laissent place nette à de nouvelles espèces végétales venues du sud, repoussant d'autant les espèces endémiques. Les routes de migration des caribous sont modifiées par le dégel prématuré des lacs et fleuves, les poissons des océans mais aussi les saumons ne sont plus forcément au rendez-vous annuel car la composition chimique et les températures de l'eau se modifient. Les "caprices" climatiques rendent les déplacements humains inévitables, des villages entiers "déménagent"; pour ceux qui restent, les déplacements sont beaucoup plus risqués car les prévisions météorologiques sont moins fiables qu'autrefois.

    A cela s'ajoutent l'augmentation des radiations UV (+30% en 30 ans) sur les humains avec pour conséquences un affaiblissement du système immunitaire. Le règne animal et végétal (mauvaise photosynthèse des végétaux au printemps) est aussi perturbé par les UV.

    La pollution chimique fait des ravages: les ours polaires et les orques sont des mammifères prédateurs en bout de chaîne alimentaire et concentrent ainsi un maximum de pesticides qui mettent en péril la santé des deux espèces.   

    La surpêche appauvrit l'Atlantique Nord au point de le rendre inhospitalier pour bon nombre d'espèces.   

    Bien sûr l'histoire des climats nous apprend que de tout temps des variations climatiques importantes se sont succédées, modifiant parfois radicalement le visage de la planète. Les alternances de périodes chaudes puis froides s'expliquent par des variations de l'intensité de l'énergie solaire modifiée par l'orbite et la vitesse de rotation de la Terre, ainsi que par la composition de l'atmosphère. Etudes géologiques, analyses des carottes glaciaires, des dépôts coralliens ou encore des cernes de croissance des arbres nous renseignent sur le passé climatologique de la Terre (les paléo-climats).

    Mais jamais les impacts n'ont été aussi forts, aussi rapides, aussi menacants! Et ils n'atteindront leur pic que d'ici 30 à 40 ans, avec des effets retard qui s'étaleront sur des siècles.

    Les conséquences du réchauffement ne se limiteront pas à l'Arctique ou à l'Antarctique. Non! Nous serons tous rapidement concernés par l'augmentation potentielle du niveau des océans et la modification des courants marins (Gulf Stream) d'une part, par l'augmentation des températures suite à une absorption plus forte des rayons solaires (auparavant reflectés par la couverture neigeuse et la banquise) et la libération de GES (le méthane piégé dans le permafrost) d'autre part. Ceci modifiera les modes de vie de l'Homme sur la planète Terre!

    Une inversion de tendance est-elle envisageable? Oui, sur le très long terme, tout en commencant dès aujourd'hui à changer nos habitudes de consommation: limiter la consommation d'énergies, réduire la masse des déchets, veiller au respect de la biodiversité en interdisant les OGM, faire jouer le principe de précaution à chaque fois que le doute subsiste.

    C'est là la mission de chacun, car la Terre ne nous appartient pas, nous ne faisons que l'emprunter aux générations futures... 

    Consultez le dossier consacré au RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE dans le Magazine TONIC (rubrique PRESSE).


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