• L'OURS POLAIRE -Ursus Maritimus- est le plus grand des prédateurs terrestres. Mais c'est aussi un formidable nageur, autant à l'aise dans l'Océan Arctique que sur la banquise, son territoire de chasse par excellence!


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  • LA BELLE VIE D’ODOBENUS ROSMARUS, OU VIVRE HEUREUX COMME UN MORSE EN ARCTIQUE :

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    Certains rêvent de sable et de cocotiers, moi c’est la banquise qui me branche. C’est là que je nais -50kg à la naissance-, grandis et passe le plus clair de mon temps avec mes parents qui m’ont conçu voilà 15 mois.

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    Mes parents -750KG pour maman, 1200KG pour papa- sont très attentionnés et pendant que maman me sert un lait à 50% de matière grasse, papa plonge pendant 10 minutes à 50 mètres de profondeur pour se nourrir de mollusques et de céphalopodes. C’est là que je l’accompagnerai une fois sevré, à l’âge de 6 à 8 mois.

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    Sur la banquise ou sur une grève, ma démarche n’est ni rapide ni esthétique car je n’ai que mes nageoires pour prendre appui, mais une fois dans l’eau je peux nager à une vitesse de 35km/h. Mes parents ont tous deux des dents en ivoire qui leur permettent de se hisser sur la banquise l’hiver et de maintenir un trou de respiration. Mes dents à moi percent vers 8 mois mais leur croissance est heureusement lente, sinon fini la tétée, maman n’apprécierait pas du tout ! J’attendrai l’âge mûr de 8 ans pour m’en servir afin d’épater les filles et me battre avec les copains. Je quitterai mes parents vers 18/24 mois, lorsque maman attendra un nouvel heureux évènement.

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    Mes ancêtres furent massacrés par l’homme blanc avide d’ivoire, de graisse et de peau. Mais aujourd’hui notre espèce est protégée et notre famille s’agrandit tous les ans : dans l’Atlantique nord nous sommes une grande famille de 30000 individus et nos cousins du Pacifique nord sont 250000 ! Dans l’Atlantique nord nous sommes une grande famille de 30000 individus et nos cousins du Pacifique nord sont 250000 !

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    Par contre les prédateurs sont là : papa me donnera des leçons de courage pour éviter la confrontation avec l’ours blanc ou l’orque qui sont nos ennemis jurés. L’ours justement, qui avec la diminution de la banquise, traîne de plus en plus sur notre territoire et il faut toute l’attention des parents pour le garder à distance.

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    Nous aimons nous retrouver en grand nombre, c’est aussi un gage de sécurité. Dans la grande famille des pinipèdes nous sommes les plus bavards : certes nos sons semblent gutturaux mais pour nous c’est clair, et en plus sous l’eau ces sons portent loin et nous permettent de garder le contact avec le groupe. Ainsi organisés, notre espérance de vie est de 40 ans environ, pas mal non ?

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    Depuis deux décennies, de nouveaux arrivants viennent nous rendre visite lors de la période de mue, que nous passons tranquillement à MOFFEN et sur d’autres îles: habillés de rouge, ils sont curieux, s’approchent de nous mais ne semblent pas dangereux sur leur embarcation.

    Maman a décidément un faible pour ces engins en caoutchouc, comment ils appellent çà déjà, un zodiac ? Mordre à pleines dents dans ce boudin semble être un plaisir rare pour elle et j’ai hâte de devenir adulte pour l’imiter ! Qu’ils se le tiennent pour dit !

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  • La fin de l'hiver est un moment exceptionnel dans le Grand Nord: les journées rallongent et les sorties en raquettes ou pour la pêche sur le lac gelé se multiplient.

    Autant d'occasions pour rencontrer des copains, surtout lorsque les avalanches bloquent le col et qu'il faut attendre quelques heures dans le seul lieu public à 300 km à la ronde: la station service de Meziadin Junction, avec son coffee shop et son snack. Car "l'avalanche team" surveille la montagne en hélicoptère, toujours prêt à dynamiter un manteau neigeux déjà fragilisé par le soleil du printemps.

    C'est là que j'ai appris ce qu'est la solidarité entre gens du Nord: ici le café (américain...) est gratuit pendant l'attente, l'équipe de déneigement prévient par VHF une fois la route dégagée et c'est en convoi qu'on s'engage dans le Bear Pass.

    Dans l'intervalle vous apprenez les dernières nouvelles de la saison de trappe, les conditions routières, les ventes ou échanges de pièces de rechange pour moto-neige ou tronçonneuse, bref tout ce qui fait la vie de ces hommes hors du commun, hors du temps.

    Comme dirait mon ami JOE, on trouve ici deux types d'individus: ceux qui sont nés ici et qui ont façonné le territoire. Et ceux qui ont fuit quelque chose, parfois simplement la vie stressante des grandes villes (des réfugiés écologiques?), parfois un passé chargé qu'ils aimeraient oublier ici.

    C'est ainsi qu'un homme (on l'appelera BOB) est arrivé seul un jour, pour construire sa cabane dans le bush, sur un terrain loué à la province en retrait du highway. La forêt à l'entour lui offre le bois pour la construction et le chauffage, une rivière traverse le lieu et lui fournit une eau exceptionnelle ainsi que l'électricité à travers une turbine.

    Plutôt taciturne, BOB ne cultive pas le contact. Mais n'était-il justement venu ici pour être tranquille? Bien sûr un trappeur s'arrête parfois pour prendre des nouvelles ou lui demander un peu de carburant en dépannage, ou un officier de la RCMP (Royal Canadian Mounty Police) enquêtant sur une affaire de braconnage d'ours vient lui demander quelque tuyau.

    C'est donc lors d'une de ces après-midi où, bloqué à la station de Mez (Meziadin Junction), mon ami GERRY voit arriver un officier de la RCMP complètement défait, pâle, secouant la tête et répetant invariablement: "je ne peux rien pour lui, il faut que j'attende le dégel".

    Mon ami GERRY est un personnage attachant,  toujours prêt à rendre service  du haut de ses 1,90m et ses 140 kilos. Venu de Terre Neuve voilà 30 ans, il a trouvé sa place ici. Car la côte Atlantique des années 70 a vu le déclin de la pêche à la morue, tandis que la côte Pacifique offrait toujours des opportunités dans les mines d'or! Qu'à cela ne tienne: GERRY sera mineur. Une vie rude, dans les camps d'altitude, travaillant par cycles de quatre semaines en continu suivi d'une ou deux semaines de repos. Mais enfin la mine, cela paye bien, permet d'offrir une vie confortable à sa famille et de faire pas mal d'économies pour la retraite.

    GERRY va donc parler à l'officier pour apprendre que BOB est décédé tragiquement, happé et assommé par la roue de la turbine, puis inexorablement transformé en un bloc de glace par l'eau accumulée et gelée. Bien que très touché par la triste nouvelle, GERRY ne peut se résoudre à laisser le corps de BOB là-haut, car son éducation chrétienne Terre-Neuvoise et sa conscience lui demandent d'agir, et vite.

    Sans attendre que la RCMP termine son rapport, le voilà au volan de son pick-up Ford, toujours équipé d'une tronçonneuse, de quelques jerricans d'essence et d'un fusil, au cas où...

    GERRY s'engage sur le Highway 37 enneigé en direction du Nord et accélère malgré des conditions météo excécrables: bourrasques de neige, vent fort, mais heureusement pas de risque d'avalanche car ici les montagnes ont pris un peu de distance avec le highway.

    Il a deux bonnes raisons de se dépêcher: en février les journées sont courtes et la nuit tombe tôt, et surtout nous somme le jour de son anniversaire et des amis doivent le rejoindre ce soir pour une petite "party" dans sa maison.

    Quand je dis maison, je ne peux me retenir de vous raconter cette anectode: le jour où j'ai fait la connaissance de GERRY voilà trois ans, il m'a invité chez lui et fait visiter sa demeure qui n'est rien d'autre que...l'ancien commissariat de la RCMP, avec cellule à barreaux au rez-de-chaussée! Et que croyez-vous que j'ai trouvé dans la cellule? Non pas un "prisonnier" oublié au moment de la vente du commissariat, non, simplement un magnifique loup...empaillé!

    Mais revenons sur le Highway. Bientôt GERRY atteindra la cabane de BOB, mais la neige l'oblige à faire les derniers cinquantes mètres à pieds, ce qui nous verrons, n'est pas sans poser problème. Il se dirige donc vers l'entrée de la cabane, mal refermée par le policier

    à suivre...

     

     

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  • La COLOMBIE BRITANNIQUE, une des provinces de l'ouest canadien, a un accès direct vers l'Océan Pacifique. En effet, nombre de rivières et fleuves quittent le versant ouest des Rockies pour se jeter dans le Golfe d'Alaska.

    Ce sont ces routes qui sont empruntées par les SAUMONS pour entreprendre leur grande MIGRATION.

    5 espèces de saumons sont régulièrement présentes dans les eaux de la SKEENA et de la NASS RIVER, dans le Nord de la province, là où Colombie Britannique et Alaska se rencontrent.

    Du plus petit au plus grand: le PINK, le SOCKEYE, le COHO (ou Silver), le CHUM (ou Dog) et le CHINOOK (ou Spring), qu'ils soient argentés ou rouge écarlate comme le sockeye en parure nuptiale, ils ont tous la même motivation, se reproduire.

    Nés dans un torrent de montagne, le petit SMOLT démarre sa vie en tirant sa nourriture d'un "petit sac de voyage" dont il est doté au moment de l'éclosion de l'oeuf. Ces oeufs que sa mère a  pondu par milliers (4000) et que son père a fécondé en luttant contre ses concurrents, mais dont seuls quelques uns donneront naissance à un alevin.

    Car aussitôt pondus dans un "nid" de gravier, d'autres femelles déterrent les oeufs pour pondre à leur tour, les harles et les canards arboricoles viennent se régaler, et enfin les oursons sont attirés par leur belle couleur orange: la compétition démarre avant même que le smolt ne voit le jour.

    C'est là que j'ai pu observer cette lutte pour la vie: alimenté par les eaux froides du SALMON GLACIER, FISH CREEK rejoint le PORTLAND CANAL, un fjord qui donne accès au Pacifique. 

    Suite dans quelques jours...   

     

     


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  • TCHERNOBYL, 20 ANS APRES...

    20 ANS! C'est le temps écoulé depuis la catastrophe de la centrale nucléaire de TCHERNOBYL, le temps qu'il aura fallut pour admettre l'inadmissible: le nucléaire tue! Des milliers de morts (100 000?) suite à cette catastrophe prévisible, mais surtout des centaines de milliers de personnes malades à travers l'Europe et pas seulement en Ukraine!

    Car un "nuage nucléaire" se moque des frontières et aujourd'hui toute la planète à des degrés divers est touchée par ce cancer. Les hommes qui se sont investits dans le nettoyage de la centrale nucléaire de TCHERNOBYL sont soit morts, soit en sursis, les populations sont gravements malades, en vrac: cancer du sang (leucémie), ulcères d'estomac, irritation chronique du système digestif, troubles nerveux (Alzheimer), malformation des nouveaux-nés (enfants sans bras, sans jambes)...

    Et pour tous, un vieillissement prématuré: des personnes de 30 ans présentent souvent des troubles physiques et psychiques qui n'apparaîssent habituellement qu'après l'âge de 70 ans!

    Le manque d'informations conduit les Ukrainiens à consommer des aliments produits sur des terres polluées et ils continuent ainsi à aggraver leur état de santé déjà fragilisé.

    La communauté internationale détourne le regard et lorsque des associations à but humanitaire viennent en aide leur action est souvent rendue difficile par des autorités locales tatillonnes, et aussi par l'administration française qui veut imposer ses propres règles.

    20 ANS! Qu'avons-nous fait en France depuis? Nous poursuivons le développement de nos centrales nucléaires, nous projetons d'en construire d'autres, lorsque l'Allemagne décide de fermer les siennes. Et s'empresse d'acheter l'énergie manquante à la France et nous envoie ses déchets nucléaires pour le retraiter (les fameux transports CASTOR, il fallait oser les appeler ainsi)! France, championne du monde du nucléaire et poubelle mondiale du nucléaire?

    Oui, tel est le constat. Cependant que nous ne savons pas traiter le stockage des déchets nucléaires: enfouissement, stockage souterrain (les habitants de BURE apprécieront), désactivation, aucune solution n'est viable car "l'espérance de vie" des déchets dépasse ce que l'on peut imaginer, à savoir des dizaines de milliers d'années! Et tant pis pour l'héritage laissé aux générations futures!

    Réveillons-nous, réagissons!

    NB: le ministre Allemand de l'environnement vient de confirmer la sortie du nucléaire et, un brin ironique, annonce que le l'électricité coûte MOINS CHER en Allemagne qu'en France!

     


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