-
IMPRESSIONS ARCTIQUES....
Dès l'arrivée a Kangerlusuuaq sur la côte ouest du Groenland, le choc est brutal: il fait chaud, et si ce n'etait pour me protéger contre les moustiques, j'enlèverais bien mon Tshirt. La calotte a reculé depuis mon dernier passage voilà trois ans, cela se voit à l'oeil nu. Et la végétation avance...la nature a définitivement horreur du vide.
Plus au nord, à Uumaanaq, les habitants m'expliquent que leur mode de vie est en train de changer. L'été apporte son lot de touristes qui profitent du recul de la banquise estivale pour s'aventurer à plus de 70 degres de latitude nord. Si ces touristes représentent une fenêtre ouverte sur le monde pour les enfants selon les dires d'un responsable local, ils détournent aussi les adultes de leur activité traditionnelle -la pêche- vers des activités d'animation touristique, plus lucratives pour quelques uns.
A Ilulisaat -le village des icebergs- le glacier souffre sous une température de +20 degrés dans l'après-midi. Assis sur le parvis de l'église en bois qui fait face à la mer, je regarde passer les icebergs, géants de glace aux pieds si fragiles. Avec un citoyen suisse qui le matin même a suivi ma conférence sur le réchauffement climatique, nous devisons sur l'avenir de la calotte du Groenland, de la montée prévisible des océans, mais aussi de la montée inexorable du prix du pétrole qui, en limitant nos activités , pourrait se montrer salutaire pour le climat de la planète!
Au marché local de Sisimiut, la viande de baleine est en vente à côté de la viande de phoque et du fletan. MIKI, un artiste Inuit qui m'accompagne lors de ce voyage, essaye de me convaincre que la chasse à la baleine est d'une nécessité vitale pour la population, tant pour se nourrir que pour son aspect culturel. Non, Miki, je ne partage pas ton point de vue. Il le sait, cela ne nous empêche pas de gratter la guitare le soir même et de fredonner ensemble quelque airs mélancoliques qui racontent le passé de ce peuple de chasseurs...
votre commentaire -
La dure vie de la Moder... et des pêcheurs
S'il en est que la mise en service de la nouvelle station d'épuration à Menchhoffen réjouira, ce sont bien les pêcheurs habitués de la Moder. Même si la vétusté de l'actuelle infrastructure n'est pas responsable des principales pollutions de ces dernières années, c'est déjà ça... Pour Joël Stoerck et Gérard Rohr, respectivement président et membre du comité de l'association de pêche (AAPPMA) d'Obermodern et environs, la pollution engendrée en mai dans la Moder à la suite des problèmes à la station d'épuration de Menchhoffen (lire ci-contre) « n'est pas trop grave pour les poissons ». « Les bactéries des matières fécales ne font rien, les phosphates des lessives sont plus gênants ». Mais cela se rajoute à une série de pollutions qui se succèdent dans la pauvre Moder, et les pêcheurs en ont ras-le-bol. « Ça fait longtemps qu'il y a une pollution diffuse dans la rivière, mais depuis deux, trois ans, c'est vraiment grave », souffle Gérard Rohr. Et Joël Stoerck de faire un inventaire sinistre et non exhaustif. « La plus grosse pollution, c'est celle du 11 septembre 2006 (voir DNA du 16/09/06), quand du cyanure s'est échappé de Munsch-Gulden » à Wingen-sur-Moder. Jusqu'à Pfaffenhoffen, la quasi totalité des poissons étaient morts. Entre abattement et colère Puis en juin 2007 (voir DNA du 1/07/07), rebelote, « quelqu'un a balancé du cyanure dans les égouts qui est passé par la station d'épuration de Wimmenau, qui ne peut pas traiter ce produit ». Ghislain Kiffer, du SDEA, a confirmé hier qu'« on avait retrouvé beaucoup de cyanure dans les boues de la station de Wimmenau, mais on ne peut pas dire d'où cela provient ». Le maire d'Ingwiller Hugues Danner est encore plus prudent, affirmant juste que « cette pollution qui a entraîné la mortalité piscicole a eu lieu en amont d'Ingwiller ». Joël Stoerck pointe également du doigt un « rejet de la station d'épuration de Menchhoffen en juillet 2006 ». Ou un « rejet d'eau laiteuse le 8 mai dernier dans le fossé de Schillersdorf ; le problème, c'est que des poissons y fraient », lance-t-il sans connaître l'origine de ce phénomène et sans savoir s'il aura un impact. Les pêcheurs d'Obermodern cherchent aussi le responsable d'une pollution récente qui a décimé 80 carpes d'environ 3 kg chacune dans un des étangs du village. Lors de leur opération « rivière propre » en avril, ils ont aussi récolté « des quantités industrielles de bouteilles en plastiques ». Entre abattement et colère, ils constatent ainsi régulièrement l'impact de ces pollutions sur l'environnement, mais aussi sur leurs finances. En 2007, 5 000 ? de poissons avaient été immergés dans la Moder et dans les étangs. A quoi bon si c'est pour retrouver des cadavres. Pour remplir les fonds de l'association, ils organisent samedi prochain une fête avec sanglier à la broche. Et demandent « que les autorités préviennent tout de suite quand il y a des pollutions plutôt que d'espérer un gros orage pour que ça passe ». J. Ey. Édition du Jeu 12 juin 2008 précédent sommaire <./> suivant En septembre 2006, une pollution au cyanure a décimé les poissons de Wingen à Pfaffenhoffen. (DNA du 12.06.08)
votre commentaire -
Il s'agit là typiquement d'une problématique de DEVELOPPEMENT DURABLE: l'enjeu est à la fois ECOLOGIQUE (pollution des terres, des eaux, de l'air), ECONOMIQUE (une société privée fera payer très cher ses services aux collectivités qui lui confieront l'enfouissement de leurs ordures, tandis que la valeur du patrimoine -maisons et terrains à l'entour- s'effondre) et SOCIAL (on tente d'imposer aux habitants de l'Alsace Bossue une montagne d'ordures qu'ils n'ont pas fabriquée, et les problèmes de santé qui en découle).
Ces problèmes de SANTE PUBLIQUE sont archis connus en Italie où les cancers des organes digestifs et respiratoires sont en augmentation astronomique chez les riverains des décharges. Non, l'Alsace Bossue ne sera pas la Sicile du Nord!
Face à ce défi typique du 21e siècle, quelle attitude adopteront les différents acteurs? Les propriétaires des terrains sauront-ils résister aux quelques millions d'Euros qui leurs sont proposés? La population aura-t-elle suffisamment de poids face aux géants du marché des ordures? Les élus locaux et régionaux sont-ils prêts à s'engager aux côtés des citoyens pour faire face à cette menace? Enfin, en tant que citoyens, sommes-nous prêts à changer nos habitudes de consommation de manière radicale?
Autant de questions qui devront rapidement trouver une réponse. En tout cas les RV des dimanches 8 et 15 juin apporteront à tous un éclairage indispensable pour comprendre les enjeux!
votre commentaire -
Retrouvez JL IMBS sur le NET: TELE ALSACE, rediffusion le lundi 14 avril à 9H00, 12H00 et 15H00.
Il parlera de son dernier voyage en Antarctique et des conséquences visibles du réchauffement climatique dans les régions polaires; seront aussi évoquées les causes du réchauffement, l'implication de l'homme, ainsi que la mobilisation indispensable pour aller dans le sens d'un développement durable.
votre commentaire -
JL IMBS sera l'invité de la rédaction de RADIO JUDAICA le 26 mars prochain. Il évoquera son récent voyage en Antarctique et les conséquences du réchauffement climatique dans les régions polaires.
Retrouvez JL IMBS sur RADIO JUDAICA à partir du 31 MARS pour une CHRONIQUE QUOTIDIENNE sur les thèmes du Réchauffement planétaire, de la surexploitation des ressources naturelles, de la régression de la biodiversité, et bien sûr les mesures pratiques à prendre rapidement pour tenter d'enrayer la dégradation généralisée de notre cadre de vie.
votre commentaire